« Taichi et Qi Gong – L’art du mouvement vivant »
- Olivier
- 4 sept.
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Extrait de « Taichi et Qi Gong – L’art du mouvement vivant »
Le Taichi est aujourd’hui présenté sous des visages multiples : art martial, gymnastique de santé, méditation en mouvement ou encore chemin spirituel. Cette diversité est une richesse, mais aussi une confusion. Car derrière les gestes lents et harmonieux, la réalité est plus exigeante.
Le Taichi n’est pas seulement un exercice de détente. C’est une voie intégrale qui engage le corps, le souffle et l’esprit. C’est un chemin où l’on rencontre d’abord ses crispations, ses blocages, ses contradictions. Rien de linéaire, rien de facile : la progression est faite de spirales, d’avancées et de retours en arrière, d’épreuves et de révélations.
Historiquement, il s’est nourri du taoïsme, du Chan, et de l’expérience des maîtres qui cherchaient moins à transmettre une religion qu’une manière de vivre en accord avec les lois du vivant. Chaque geste devient un symbole incarné : accompagner plutôt que s’opposer, transformer plutôt que résister, chercher la voie médiane plutôt que l’excès.
Pratiquer le Taichi, c’est accepter une éthique : patience, humilité, responsabilité. Mais aussi confrontation – car l’art ne se forge pas dans le confort. C’est une alchimie où le corps se détend (Song), où le souffle circule (Qi), où l’esprit s’éclaire (Shen).
Dans un monde pressé, saturé de compétition, le Taichi peut devenir un acte de résistance. Non pas une fuite, mais une autre manière d’habiter le temps, l’espace et la relation. Une spirale qui ne se ferme jamais, mais qui transforme à chaque tour.
Olivier



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